Loïc Déquier/ SUD OUEST
En quelques minutes, les routes sont devenues impratiquables. À 11 heures, la police a notamment barré le boulevard Pelletan. L’école maternelle Carnot, elle, pour des raisons de sécurité, a été évacuée. Selon la mairie, d’autres écoles ont été évacuées : Paul-Bert, Gaillard et Sentini. Les directeurs ont demandé aux parents de chercher leurs enfants car les plafonds des toutes les classes prennent l’eau.
Les pompiers ont été appelés à près de 140 reprises en à peine une heure. Pour une soixantaine d’interventions.
Sur le boul’, le magasin 1337 touché
Dans la boutique 1337 dédié au multimédia et à la pop-culture, boulevard de la République, les employés constatent les dégâts. Matthieu 40 ans, habitant au dessus, est inondé : “Vers 11 heures, de l’eau a commencé à rentrer chez moi depuis la terrasse. En trois minutes, il y avait cinq centimètres d’eau dans tout l’appartement”.
L’eau a ensuite coulé sur les verrières du toit du magasin. “Comme les gouttières sont bouchées, l’eau a commencé a couler depuis les verrières et par le toit”, raconte Liam, un des vendeurs en montrant le plafond gondolé. Si la majorité des marchandises ont pu être sécurisées, l’eau a quand même ruisselé sur certaines étagères et devant la caisse. Seul dégât notable : des planches en liège situées en bas du comptoir représentant des personnages de fiction créées par des artistes : “ça va pourrir et gonfler, se lamente Liam. Elles ont une énorme valeur, on nous avait fait une offre à 1 500 euros pour l’une d’entre elles”.
Le magasin But, à Boé, a également dû fermer ses portes et mettre ses salariés au chômage technique.

Marjorie Delcros
“Nous sommes sur un épisode cinquentennale”, explique Valérie Pitous, directrice de cabinet du maire d’Agen, Jean Dionis. Loin de l’épisode de la nuit du 8 au 9 septembre où plus de 100 millimètres d’eau s’étaient abattus sur la ville. “Pour l’instant, il est tombé, en quelques minutes entre 40 et 50 millimètres d’eau”. Assez cependant pour saturer les réseaux. Et pour impacter à nouveau certains habitants du quartier Jasmin, notamment de la rue des Charretiers, déjà durement touchés en septembre. Françoise, 76 ans, écope à nouveau l’eau de son logement ce jeudi matin… “On venait à peine de finir les travaux… Ils se sont terminés vendredi. Je n’avais pas encore complètement remeublé mon salon.” La septuagénaire vit depuis vingt ici. “Je n’ai plus qu’une envie : quitter Agen.”
Depuis le mois de septembre, la mairie a effectué des travaux dans cette rue située en contrebas du boulevard piéton. Deux avaloirs et des grilles d’évacuation ont été installés. “Mais force est de constater que ce n’est pas suffisant”, avance Yannick Boyer, président de l’association Jasmin nous appartient aussi. “Nous avons été écoutés. Mais il y a maintenant urgence. Car ce jeudi, nous sommes, en termes d’orages, dans une configuration plus classique. Et bing, cela déborde à nouveau. CQFD. Maintenant, il faut agir de façon exceptionnelle, on ne peut plus se permettre d’attendre.”

E. V.
L’accès au Pont de Pierre, côté boulevard de la Liberté est fermé. “Tout bouge très vite, en fonction de la situation.” Des camion hydrocureurs sont mobilisés afin d’accélérer l’évacuation. Les secteurs les plus touchés, pour le moment, sont Pelletan, la rue Ernest-Sarrou…

Isabelle Montiel
Les autorités affichent la plus grande prudence. “Un nouvel épisode est craint pour cet après-midi”.

Facebook Christelle Fougeray
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